De l'histoire du chocolat...

Si Marie-Thérèse d'Autriche ne fût pas une grande reine, elle apporta au moins deux choses au royaume de France:
 le chocolat et les oranges!
Et c'est au chocolat que l'on va s'interresser aujourd'hui...

Dame dans son bain,17ème siècle


Avant elle, Anne d'Autriche, mère du roi, avait emmener dans ses valises du chocolat, on dit même qu'elle emmena avec elle une servante experte dans la réalisation de cette boisson qu'on dit alors "exotique" puisque venant des colonies.

En mai 1659, Louis XIV accorde à un officier de la reine, David Chaillou, "le privilège exclusif de faire, vendre et débiter une certaine composition se nommant chocolat " pour 29 ans. Il tient boutique rue de l'arbre sec à Paris et lorsque son privilège expire, le chocolat est fabriqué et vendu par de nombreux apothicaires et marchands d'épices.

La fabrication du chocolat est assez rudimentaire: l'ouvrier travaillait à genoux et broyait le chocolat à la main avec un cylindre sur une pierre inclinée chauffée.


Pourtant, il faut attendre 1660 pour que le chocolat devienne chose courante à la cour et que tout les courtisans s'en amourachent!
La  jeune reine, tout comme sa tante, ne pouvait s'en passer.
On disait même à la cour qu'elle n'avait que deux passions:
"le roi et... le chocolat".

On le consomme  alors comme une boisson chaude tout comme le café.
Le roi quant à lui n'a n'en pas une grande estime, pour lui c'est "un aliment qui trompe la faim mais ne remplit pas l'estomac".
Le chocolat entre alors dans les habitudes de la cour: il est consommé les lundis, mercredis et jeudis dans les salons de la cour.

On lui prête alors des qualités aphrodisiaques et médicinales. La plupart des médecins et botanistes lui reconnaissent ses bienfaits pour la digestion et des vertues dynamisantes.
On dit qu'il aide à lutter contre les vers et la constipation.
On le préconise aussi contre la fatigue et parfois contre les problèmes pulmonaires!

Dans ces lettres à sa fille, Mme de Sévigné en parle à plusieurs reprises:
" Mais vous ne vous portez point bien, vous n'avez point dormi : le chocolat vous remettra."(11 février 1671)
 ou encore
" Le chocolat (...) vous flatte pour un temps et puis vous allume tout d'un coup une fièvre continue qui vous conduit à la mort. "(15 avril 1671)

Mme de Maintenon quelques années plus tard, devenue favorite puis épouse secréte du roi, impose que le chocolat soit servit lors des fêtes, le roi l'accepte puis le retire par soucis d'économie.

Maison du chocolat, Londres, 1701

Malgré son vif succès, le chocolat reste une denrée rare et couteuse réservée à la noblesse.
Louis XV ni plus tard Marie-Antoinette n'y résisteront!

Ce n'est qu'au XVIIIème siècle que la haute bourgeoisie le découvre à son tour.
Mais il faut attendre 1824 pour que l'industrie du chocolat se mette en marche
et que chacun puisse, enfin,  en profiter...
sans modération!
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F
<br /> Bonjour<br /> <br /> Je suis étudiant en Master gastronomie et j'effectue un travail de recherche sur les changements sociaux provoqués par l'arrivée de certains produits culinaires.<br /> Le chocolat est l'un de mes sujets et par conséquent je suis tombé sur votre article. Comme vous le précisé, votre blog nous donne une idée synthétique très attrayante de toutes vos recherches et<br /> donc afin d'approfondir le sujet j'aimerais connaitre la bibliographie qui vous a permis d'avoir toutes ces connaissances.<br /> <br /> Merci d'avance et continuez à partager toutes vos passions!<br /> Cordialement<br /> François<br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Bonsoir,<br /> <br /> <br /> je n'ai malheureusement pas de bibliographie à vous proposer, mes recherches ayant été totalement faite à partir d'internet!<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
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