Evolution du costume féminin.

Le costume féminin présente une extraordinaire liberté de forme. L'évolution du décolleté en est le meilleur exemple.On dit adieu aux lourdes fraises espagnoles et le corsage, suivant en cela l'esprit baroque qui met en valeur les proportions naturelles et libère les formes, s'épanouit dans un décolleté profond qui dénude la gorge saillante.

Le décolleté est parfois assagi par un col de dentelle.

 

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La libération du vêtement ne suit pas que les alèas de la mode, les progrès scientifiques ont également joué un rôle dans cette évolution.

Lorque W.Harvey découvre le mécanisme de la circulation sanguine en 1628, on commence à se demander si les maux et affections dont se plaignent les femmes ne sont pas à imputer au port du corps rigide comprimant le buste. On finira par abandonner les lames en bois et en fer qui raidissaient auparavant le corsage.

 

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Ce changement entraîne quelques innovations. Les anciens corsages sont remplacés par la hongreline, courte veste à basque en soie, également à la mode en Angleterre. 

La taille de la robe remonte, le corsage moins serré est lacé devant sur une jupe ample.

Si les femmes continuent à porter la pièce d'estomac, celle-ci est plus courte et moins rigide.

Les hanches sont moins rembourrées, mais l'imposant vertugadin a disparu.

 

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C'est la lingerie et les jupons qui donnent dèsormais son volume à la jupe. La transition entre le corsage et la jupe s'assouplit; au milieu du siècle, les femmes mettent un busc (pièce de métal, de bois ou d'ivoire) pour donner de la rigidité au corsage. Les manches s'arrêtent au coude et se terminent par des manchettes ornées de volants de dentelle.

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A mesure que le siècle avance l'habillement féminin gagne en élégance et en sobriété. La robe de chambre, ou déshabillé, fait son apparition dans les années 1670.

Il s'agit d'un vêtement en T, fait de deux pièces de tissus (le devant et le dos) et serré à la taille par une écharpe. La robe de chambre était en fait une robe plus décontractée.

 

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La robe volante ou andrienne, est encore plus ample. Sa silhouette évoque une robe de grossesse, ouverte devant et lâche à la taille. On pouvait porter en dessous un panier et un corsage ou un négligé (qui était à l'époque un vêtement de jour).

 

Les précieuses de la cour de Versailles portaient trois jupes superposées, chacune désignée par un petit nom évoquateur.

On enfilait d'abord la fidèle, qui était orné de rubans et de broderies de la couleur préférée du bien-aimé.

La seconde jupe, en tissu d'or et d'argent, était la friponne.

Venait ensuite la jupe de dessus, la modeste ou la secrète, qui se terminait généralement par une traîne si longue qu'il fallait un page pour la porter.

 

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